La Fédération Générale des PEP s’engage pour un droit au relai pour tous
Acteur engagé pour la transformation sociale, la Fédération Générale des PEP présente son plaidoyer en faveur d’un droit au relai pour tous. Il ne s’agit pas uniquement de proposer aux aidants des services et temps de répit mais bien de structurer une politique publique qui permette à chacun de trouver au plus près de chez lui des relais. Dans cette perspective, la Fédération Générale des PEP présente trois grands axes de travail et défend neuf propositions pour un équilibre des responsabilités entre la solidarité publique et l’entraide par les proches de personnes vulnérables. Les acteurs associatifs ont un rôle déterminant à jouer dans la mise en œuvre de cette solidarité.
Pour un droit au relai : mobiliser la solidarité nationale au service des aidants et des aidés
La Fédération Générale des PEP prend position en faveur d’un accès à un droit au relai pour tous, c’est un enjeu politique et de santé publique.
« Qui doit prendre soin des personnes vulnérables au sein de la société ? Quelle doit être la juste articulation entre solidarité publique et entraide familiale ? Comment éviter que les solidarités de proximité ne s’épuisent ? La Fédération Générale des PEP souhaite la mise en place d’un accompagnement global des personnes dans le cadre des politiques de solidarité nationale. » déclare Fernand VANOBBERGHEN, président de la Fédération.
Le plaidoyer de la Fédération Générale des PEP défend ainsi trois grandes orientations :
Élargir le droit au répit vers un droit au relai pour tous. Au-delà de la proposition de temps de répit, il s’agit de développer et de rendre accessible une offre diversifiée de relais dans une optique de responsabilité partagée entre les proches et l’intervention publique, au sein de laquelle les acteurs associatifs jouent un rôle déterminant.
Développer des stratégies de soutien aux familles et aux aidants, dans une visée de prévention et de lutte contre l’exclusion sociale : travailler aux équilibres et à l’articulation des vies, des rôles et des temps de chacun (aidants, aidés) en tenant compte de la diversité des besoins et des attentes pour garantir un « temps pour soi », prévenir l’épuisement mais également (re)trouver une place dans la société. Les soutiens ou relais aux aidants contribuent à améliorer l’accompagnement de la personne aidée et à préserver la relation aidant-aidé.
Soutenir la relation d’aide par la solidarité nationale au sens de la philosophie du solidarisme de laquelle les PEP sont héritières : il s’agit d’inscrire cette relation aidé/aidant dans la construction plus large du bien commun et de la cohésion sociale.
Neuf propositions concrètes accompagnent ces orientations :
- D’une part, pour les aidants et les aidés : améliorer et diversifier l’offre de répit et de relai, favoriser l’accès aux structures de répit et de relai (établissements d’accueil, de vacances, de loisirs…), agir contre le non-recours aux dispositifs de soutien, améliorer le repérage et l’accompagnement des jeunes aidants, renforcer le rôle des employeurs dans le soutien aux aidants…
- D’autre part, pour les professionnels de la santé, du social, du médico-social, et de l’éducation, champs d’intervention des PEP : revaloriser les métiers du lien, former les professionnels de l’accompagnement au repérage et à l’orientation des aidants …
Retrouver le plaidoyer et l’ensemble des propositions en cliquant ici
Des initiatives et dispositifs déployés en région par plus de 100 associations PEP Engagés sur l’ensemble du territoire, les PEP déploient de nombreuses initiatives pour accompagner les aidants et les aidés en mettant en place des actions concrètes permettant l’effectivité du droit au relai, dans ses différents champs d’intervention historique, éducation, sport, médico-social et santé.
Projet de Pair-Aidance parentale
La journée thématique départementale petite enfance et handicap du 9 mars 2023 : « Des premiers repérages de difficultés chez l’enfant au parcours diagnostic » a permis, entre autres, de mettre en évidence la pertinence de développer des collaborations entre les acteurs du droit commun et les professionnels du milieu spécialisé, sans pour autant s’exonérer de l’apport que pouvait constituer l’expertise des parents touchés par le handicap de leur enfant.
Depuis son déploiement, le PRH 76 est témoin du besoin de nombre de parents de pouvoir s’appuyer sur l’expérience pratique de parents-pairs qui ont traversé les mêmes douloureuses étapes du parcours handicap de leur enfant. Ici et là, des initiatives de rencontres entre parents portées par certains Centres Sociaux, des associations de parents… voient le jour et sont recherchées par les familles, en particulier dans la période post-diagnostic ; période, on le sait, critique où les familles se retrouvent souvent dans une phase d’attente, fragilisées par le poids de l’annonce et la réorganisation des liens et des projets familiaux qu’elle suppose.
Rencontrer d’autres parents permet alors à ces familles de s’extraire d’un quotidien pesant, de garder un lien social au sein d’une communauté d’expérience et de construire des soutiens, des étayages en dehors du champ « soignant » souvent connoté négativement à ce moment de leur parcours.
Parallèlement, nous constatons que bon nombre de parents sont dans la nécessité de diminuer, voire de cesser leur activité professionnelle pour prendre soin de leur enfant en situation de handicap, faute d’alternative à une scolarisation partielle. Il en découle des conséquences psychologiques, financières et sociales qui impactent la famille dans son ensemble. Pour autant, ces parents développent des compétences et une expertise à partir de leur expérience d’aidants. Parfois, ils mettent à profit cette expertise au service d’autres parents en créant leur association de parents, mais à titre bénévole.
Depuis le 9 mars, le PRH 76, HOVIA et les PEP 76 élaborent une réflexion autour du développement d’une réponse innovante aux enjeux de la pair-aidance