Un comité d’initiative, à l’échelon national, dès 1915, demande aux Inspecteurs d’Académie de fonder dans chaque département une œuvre qui prendrait le nom de « œuvre des pupilles de l’École Publique ». En effet, le nombre d’orphelins plonge le pays dans la nécessité de les aider, notamment pour bénéficier de l’instruction (scolarité) ou d’une formation en apprentissage.
L’œuvre des pupilles de l’école publique de la Seine Inférieure est fondée en février 1916.
En 1918, l’œuvre des pupilles aidait plus de 4000 orphelins de guerre.
L’œuvre a pour vocation de pallier l’absence du « père de famille » ( père disparu, décédé au champ d’honneur, mutilé, grand blessé, gravement malade) afin de permettre à l’orphelin de poursuivre l’instruction nécessaire et de se former à un métier, d’entourer l’orphelin avec un profit moral.
Les Bénéficiaires
Ce sont les orphelins des deux guerres : 1914-1918 puis 1939-1945 remplissant les conditions d’aides mais aussi, les années passant, les « nécessiteux » qui fréquentent l’école publique.
Les Aides
- Aides matérielles : galoches, paletots, tissus, bons de secours, adhésion à la « mutualité scolaire ».
- Aides sanitaires : maisons de santé (sanatorium, aérium, préventorium), colonies de vacances.
- Aides morales : les comités de protection s’assurent que les enfants vivent « dans des conditions morales favorisant le travail scolaire ».
L’organisation de l’Oeuvre
Des tombolas et loteries, des quêtes, le sou de l’école publique, la vente de cartes postales, de protège-cahiers, des timbres antituberculeux, l’organisation de fêtes de la jeunesse, de kermesses, les aides des communes, des cantons, du département, des aides privées, les adhésions et cotisations financent ces aides.
Les fonds recueillis sont redistribués à partir de critères identiques (âge, sexe…) à tous les pupilles par le trésorier de l’association départementale.
L’œuvre départementale (Seine Inférieure) est composée de délégués et pourvue d’un bureau dont le président est, de droit, l’Inspecteur d’Académie.
Des comités cantonaux (au nombre de 55 en 1922) sont des relais, des lieux où se prononcent les admissions et les radiations au titre de l’œuvre. Chaque comité cantonal est représenté au niveau départemental par des délégués.
Des comités de protection (instituteurs et toutes personnes volontaires) assurent les demandes d’inscription au titre de l’œuvre et organisent tout ce qui peut permettre à l’œuvre d’aider les pupilles.