L’œuvre des Pupilles de Seine Maritime semble actuellement en sommeil.
Déclaration du Président des PEP 76 lors de l’assemblée générale du 16 avril 1964
Le but de cette assemblée est de décider des mesures à prendre pour
redonner vie à une oeuvre qui, tout en conservant son objectif premier,
doit élargir son champ d’action afin de susciter à nouveau l’intérêt
des personnes de bonne volonté
Cette œuvre se compose en 1963 d’un comité départemental, présidé de droit par l’Inspecteur d’Académie et de 42 comités cantonaux. Le nombre d’aides est insignifiant, les sommes distribuées très faibles au regard des réserves conséquentes.
De nouvelles orientations pour l’œuvre des Pupilles sont adoptées
- Supprimer les comités cantonaux et regrouper l’activité « aides » au niveau du comité départemental.
- S’attacher à aider les enfants des milieux modestes à poursuivre leurs études.
- Participer à la réalisation d’œuvres en faveur de l’enfance handicapée.
- Prendre la gestion du château de Berville en Roumois (propriété de la mairie de Grand Couronne) pour y développer une colonie de vacances et un établissement pour l’enfance handicapée.
- Rédiger de nouveaux statuts prenant en compte les nouvelles orientations de l’œuvre.
Ces orientations sont mises en œuvre très rapidement.
Aides et secours en faveur des enfants nécessiteux
- Développement des aides aux familles : secours exceptionnels, bourses de vacances d’été, de classes de neige, de scolarisation pour études secondaires ; 73 familles en 1963 pour 1350 F. ; 110 familles en 1968 pour 16 100 F. : 226 familles en 1972 pour 26 000 F. La vente, par les PEP, aux instituteurs et aux familles, de documents administratifs, permet le développement de ces aides : en 1968.
La vente rapporte 24 000 F… 28 000 F. en 1970.
L’Education Nationale interdit cette pratique d’où une chute brutale des aides à partir de 1974. En 1976, 8 310 F. sont versés … En 1978, 38 familles sont aidées … mais les besoins continuent d’exister !
Lancement en 1981 au niveau des écoles d’une souscription annuelle : billets vendus par les élèves (une faible somme sur le prix du billet reste à l’école) et ouvrant droit à un tirage au sort départemental permettant de gagner un des 200 lots.
Succès ! 100 000 F. après déduction des frais. Confirmation les années suivantes. En 1985, 600 dossiers sont étudiés et 172 400 F. sont versés ; en 1987, plus de 1 000 dossiers et plus de 200 000 F.
Diminution de la collecte à partir de 1996. En 2002, les sommes récoltées couvrent tout juste les frais engagés et la décision est prise l’année suivante d’arrêter la souscription.
Actuellement, chaque année, une commission étudie quelques situations et attribue des aides notamment pour partir en vacances ou en classes de découverte.
Colonies de vacances, classes de découvertes (Domaine Education et Loisirs)
Gestion du château de Berville en Roumois qui accueille des colonies de vacances de 1964 à 1971.
Implication des PEP 76, dès 1973, dans le développement des classes vertes et de plein air.
Travail en commun avec les PEP 27 et 50 dès le début des années 1980
Fusion-absorption de l’UREOL (Union Régionale Elbeuvienne des Œuvres Laïques) à partir de 1988.
Développement des activités et présence d’un enseignant mis à disposition par l’Inspection Académique sur ce secteur. Les PEP achètent le chalet « les Plans » à Valloire.
Diminution de l’activité à partir de l’an 2000.
Le fonctionnement au sein d’un pôle DEL regroupant les 5 associations normandes entre 2009 et 2012 ne réussit pas à relancer l’activité.
Cependant, celle-ci continue grâce au service placements en centre de vacances et en classes de découverte proposés par le réseau PEP et par l’organisation de séjours à la base de Jumièges à partir de 2016.
Evolution du Domaine Social et Médico-Social
Mise en place d’une commission dès 1964. Un Institut Médico-Pédagogique voit le jour en 1967 à Rieux dans des locaux appartenant à la Caisse d’Allocations Familiales de la Somme.
Ouverture du Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP) Sévigné à Rouen en 1970.
Installation du Centre de Rééducation Auditive (CRA) Beethoven rue Saint Julien en 1978 et ouverture du Centre d’Action Médico-Sociale Précoce l’année suivante.
Gestion, par les PEP 76, de 1981 à 1996, du Centre Médical Annexé à l’Ecole Nationale Déficients Auditifs de Canteleu. Cet établissement devient l’EREA Charles Cros. Sa fermeture permettra la création d’un Service d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile (SESSAD) rattaché au CRA Beethoven.
En 1982, la ville de Rouen propose aux PEP la gestion de l’école Colette Yver (handicap moteur).
En 1991, l’association AMPER confie aux PEP la reprise de l’Institut de Rééducation « l’Eclaircie » de Barentin qui deviendra l’ITEP en 2005.
Ouverture entre 2002 et 2007 de 3 SESSAD : celui rattaché à l’IEM Colette Yver, celui de l’Oison rattaché à l’ITEP, celui de La Busine rattaché à l’IME de Rieux.
Création en 2009 du CMPP Pauline Kergomard au Havre.
En 2009, l’association signe avec la DDASS 76 un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) qui engagent les signataires pour 5 ans.
Les établissements, IME de Rieux, IEM Colette Yver, ITEP Eclaircie et CRA Beethoven sont dotés chacun d’une Unité d’Enseignement. Les PEP favorisent dans la mesure du possible une externalisation de ces classes permettant une meilleure inclusion scolaire des enfants en situation de handicap.
Création d’un Service d’Aide Pédagogique A Domicile (SAPAD)
Ce service doit permettre aux élèves malades ou accidentés de bénéficier d’une aide pédagogique pendant leur absence de « l’école ».
Signature en 1993 d’une convention entre les PEP et la MAE 76 puis en 1998 avec l’Inspection Académique qui met, de 1996 à 2003, un poste d’enseignant à la disposition de l’association pour gérer ce service. Le SAPAD intervient alors sur la globalité des dossiers du département. Le nombre de dossiers passe de 24 en 1996 à 150 en 1999
Rentrée 2003, l’Education Nationale reprend le poste d’enseignant et les PEP n’ont plus que la gestion des 33 dossiers de la MAE.
Cette activité décline progressivement et est en sommeil aujourd’hui …
Le siège administratif des PEP
De 1916 à 2013, le siège social de l’association est à l’Inspection Académique.
Multiplication, à partir de 1964, des tâches administratives qui sont assurées par des salariés des associations amies dont sont issus les militants Secrétaires Généraux … MAE, JPA, FOL
Le premier siège administratif des PEP est installé en 1979 dans l’ex école Sévigné, rue Dumont d’Urville, qui accueille le CMPP. Peu à peu, l’association recrute du personnel administratif pour effectuer le travail lié au développement du Médico-Social.
Achat, en 1982, de locaux au 1 rue Louis Auber, au-dessus de la Place Cauchoise, pour y installer le nouveau siège.
Installation en 1989, 4 rue du Bac, rive droite, à proximité des quais de la Seine.
Depuis 2013, siège social et siège administratif sont regroupés rue du Bac.
En 2016, c’est une équipe de 11 professionnels qui est sous la responsabilité du Directeur Général.
L’activité se répartit dans trois domaines :
- la gestion comptable et financière, les salaires, le plan de formation continue, l’informatique …
- la gestion et l’organisation de classes de découverte,
- les travaux de secrétariat et les comptes-rendus des réunions associatives.